Bonjour,
Je m’appelle Miguel D., j’ai quatorze ans. Je suis élève au lycée Edouard Branly de La Roche-sur-Yon.
Je me suis inscrit en Troisième Prépamétiers pour élargir mes connaissances du monde du travail et trouver une filière qui corresponde à mes capacités.
A ma rentrée en 3PM, je m’attendais à ce que ce soit plus compliqué, que le lycée changerait mes habitudes héritées de mes années de collège. Cependant, après plusieurs mois passés au lycée, je ne vois pas réellement de changement, si ce n’est que nous avons plus de liberté.
J’aurais pensé avoir plus de découverte professionnelle, mais suite à la pandémie on ne s’attend plus à grand chose.
J’ai un emploi du temps plutôt semblable à celui du collège avec des cours de français, de mathématiques, d’Histoire-Géo, de sciences…. Malheureusement je ne me suis investi que dans certains cours ce qui peut mettre en péril ma scolarité.
Avec la Covid 19 nous n’avons pas pu faire tout ce qui avait été prévu en début d’année mais nous avons tout de même réussi à suivre une formation-découverte en hôtellerie-restauration et en commerce.
Etant habitué à être restreint en droits au collège, aller en lycée professionnel m’a donné plus de libertés et de responsabilités ce qui pour ma part est l’un des points les plus positifs du lycée.
Le plus difficile c’est les horaires, le changement entre le collège et le lycée m’a fait perdre près d’une heure de sommeil, ce qui parfois m’enlevait un peu de motivation.
Etre un collégien au lycée, c’est compliqué, en premier lieu, la réputation. Les Troisième Prépamétiers souffrent, en effet, d’une mauvaise réputation héritée des années passées. Mais cela continue, le changement ne pourra pas se faire sans la volonté des élèves de ne pas l’illustrer.
En deuxième lieu, l’organigramme du lycée, la « chaine alimentaire « du lycéen, nous sommes les plus jeunes, les plus « faibles » ce qui développe chez les plus grands parfois un abus de pouvoir…. Après il faut relativiser, ce n’est pas toujours la guerre non plus.
Malgré la Covid 19, j’ai réussi à avoir un stage au 1er trimestre en plomberie. J’ai rapidement compris que je n’étais pas du tout fait pour cette filière, pour ce métier. L’avantage c’est que j’ai fait toutes les erreurs possibles donc je sais ce qu’il ne faut pas reproduire. On apprend de ses erreurs.
En début d’année, je pensais m’orienter vers les métiers de l’Hôtellerie-Restauration mais après avoir découvert les horaires… je me suis vite dit qu’il fallait que je me positionne sur autre chose. J’ai commencé par identifier ce que je ne voulais pas. Aujourd’hui, je ne sais pas encore ce que j’ai envie de faire mais selon certains de mes professeurs mon profil correspond à celui des métiers du commerce, donc pourquoi pas ? A la rentrée prochaine, je pense donc m’orienter en seconde bac professionnel MRC Métier de la Relation Client, sous statut scolaire, en attendant que la Covid nous laisse un peu tranquille puis par la suite trouver un patron pour partir sur la voie de l’apprentissage.
En Troisième prépamétier, on a plus de chances de découvrir le monde professionnel. On peut faire autant de stages que l’on veut, cela peut ouvrir des opportunités avec des entreprises. C’est aussi plus simple pour les élèves en difficultés.
Le profil pour intégrer une Troisième PM à Branly, c’est quelqu’un de motivé pour trouver son orientation, une filière qui lui convient, quelqu’un d’un minimum mature et responsable, qui est là pour travailler. Selon moi tout le monde peut être le bienvenu tant qu’il ou elle est motivé.e.
En septembre 2020, j’étais complètement perdu. Je n’avais aucune idée de la filière dans laquelle aller. Je connaissais très peu de monde mais je me suis vite habitué.
Aujourd’hui j’ai trouvé ma filière, pas encore mon métier mais j’espère que l’année prochaine me permettra d’y voir plus clair. Pour l’instant l’avenir reste encore un peu flou, peut être associer le commerce et les métiers de bouche. Il y a beaucoup d’opportunités.
Cette année, il me faut à tout pris mon brevet Mention Très Bien, sinon je connais une personne que j’aime énormément qui m’a promis un sale quart d’heure. Et puis surtout, il y a une bourse selon la mention, donc il me faut viser très haut. J’ai appris à être ambitieux.
Après trois trimestres passés dans cet établissement, je n’ai pas forcément été le meilleur élève, je l’accorde, mais je n’ai pas non plus essayé d’être le meilleur. Cette année, je suis resté sur mes acquis et je me pose encore beaucoup de questions sur l’avenir. Je suis tout de même content car je me suis qualifié pour les demi-finales d’un concours d’éloquence dont le sujet était le harcèlement scolaire. J’ai eu au dessus de la moyenne à chaque trimestre. Mais, le plus important, j’ai gagné en maturité et j’ai pris de l’assurance.
Miguel D., élève de 3PM1